"Un mensonge" signé Sarkozy devant les Français témoins (lire en rouge)

Publié le par L'équipe du blog

Les soubresauts de l'affaire Clearstream rythment les relations entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. Alors que ce dernier s'est dit "sali" par cette ténébreuse affaire, l'ancien Premier ministre n'a pas tardé à réagir. Avec virulence: dans une missive envoyée à l'Elysée, Dominique de Villepin a accusé le chef de l'Etat, partie civile dans ce dossier, d'entretenir la "confusion".

Dominique de Villepin ne laisse rien passer. Consacré depuis quelques semaines "opposant numéro 1" de Nicolas Sarkozy sur les plateaux de télévision, l'ancien Premier ministre, empêtré jusqu'au cou dans l'affaire Clearstream, n'a que très peu goûté certains propos du chef de l'Etat, prononcés jeudi devant PPDA et Arlette Chabot. A la question de savoir s'il comptait retirer la plainte qu'il avait déposée en 2004 après s'être retrouvé sur les listings bidons de la banque luxembourgeoise, le locataire de l'Elysée avait enfoncé le clou. "Mon nom a été sali, on m'a fait un faux compte, avec de faux virements, dans une banque dont j'ignorais tout, j'ai eu une commission rogatoire pendant quinze mois sur le dos, il a fallu que je démontre à la justice que je n'avais pas de compte", s'est-il défendu. Avant de s'aventurer en terrain miné: "Moi, je ne sais pas ce que dit M. Villepin, qu'il s'explique devant la justice"...

La meilleur défense c'est l'attaque

Or, avant les juges, c'est bien avec Nicolas Sarkozy que Dominique de Villepin s'est expliqué. Vendredi, l'ex-chef du gouvernement a fait connaître son émoi dans une lettre adressée à son "meilleur ennemi": "Je ne suis pas sûr que vos déclarations d'hier aient permis de sortir de cette confusion, pour moi d'autant plus dommageable que d'aucuns s'évertuent depuis trois ans à pointer le doigt vers Jacques Chirac et moi-même", a-t-il écrit, qualifiant en outre la constitution de partie civile du "président Sarkozy" de "bizarrerie juridique". Toujours plus offensif, de Villepin ajoute, au sujet de cette fameuse commission rogatoire, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy n'a, il est vrai, jamais été auditionné: "Que je sache, les commissions rogatoires lancées par le juge Van Ruymbeke correspondent à un travail de vérification confidentiel pour lequel vous n'avez à aucun moment été sollicité. Mais peut-être que tous les éléments ne figurent pas au dossier des juges d'Huy et Pons et dans ce cas, je suis certain que vous ne manquerez pas de leur faire parvenir."

La charge est très sévère et témoigne une nouvelle fois du climat délétère qui règne entre les deux anciens partenaires. Se présentant en "homme libre" dans les médias, Dominique de Villepin ne manque pas une occasion de malmener le président de la République. Sur Clearstream toujours, il assure à qui veut l'entendre qu'il s'agit d'une "affaire industrielle", prenant pour source la rivalité entre dirigeants d'EADS et d'Airbus. Et si celle-ci a glissé sur le terrain politique, c'est bien par Nicolas Sarkozy, (et non par lui), qu'elle y a été entraînée. Bref, la meilleure défense, c'est encore l'attaque, semble donc juger, depuis son retour sous le feu des projecteurs à la mi-août, le biographe de Napoléon. Stratégie payante ? A priori sans relation avec ce qui précède, vendredi, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a décidé de baisser de 200 000 à 50 000 euros, le montant de la caution réclamée à l'ancien Premier ministre.

Source: Le JDD

Publié dans L'affaire Clearstream

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S
Cher Maxime,<br /> <br /> Oui, c'était une erreur de la part de Dominique de Villepin car il a parié sur le fait que ceux qui accédaient à la direction de la France, se transformaient instantanément en hommes respectueux du fonctionnement de nos institutions, et en hommes emplis de la grandeur de la France. Cela a été le cas, chacun à sa façon, pour Giscard, pour Mitterrand comme pour Jacques Chirac. DDV a aussi commis l'erreur de faire passer son respect de Jacques Chirac, avant celui qu'il se devait à lui même et à ses convictions profondes. Mais son sens de l'engagement envers les autres et sa fidélité aux amitiés, c'est également pour cela que nous l'estimons grandement. Pourtant, à ce niveau, on se doit de servir la France et pas une famille politique, quelle qu'elle soit. On se doit, à ce niveau, de lancer son regard le plus loin possible et de se demander qui est le plus apte à respecter l'image de notre pays, ce qui fait sa spécificité mais aussi ce qui assure sa stabilité, et qui présente le plus grand risque pour notre pays que ce soit en terme de convictions ou de fragilité de sa personnalité. <br /> <br /> J'ai énormément souffert, à chaque fois que j'entendais DDV dire, pendant la campagne, le contraire de ce qu'il ressentait. Je n'oublierai jamais combien la douleur était vive. J'aurais préféré qu'il se jette dans la bataille présidentielle même si la Droite avait été de ce fait éjectée et lui avec. Je resterai toutefois toujours persuadée que s’il s’était lancé, DDV aurait été notre Président aujourd'hui; jamais les Français ont été aussi déboussolés et aussi indécis. Même dans les milieux où l'on ne met jamais le sujet de l'élection sur la table, les gens demandaient aux uns et aux autres pour qui il fallait voter ou ne pas voter. Le jour même de l'élection, j'ai assisté à des scènes invraisemblables, où les gens causaient à voix haute, dans la rue, pour savoir ce qu'il devait glisser dans l’urne et ce, dans un qurtier qui vote majoritairement à droite depuis des décennies! <br /> <br /> DDV a dû, lui aussi, beaucoup souffrir. Il était encore bien trop angélique. Les épreuves d'aujourd'hui lui ont enfin donné une saine rage mais aussi une envie que ses soutiens n’auront jamais réussi à lui donner. Ne serait-ce que pour cela, nous devons remercier Sarko ! DDV sait à présent qu’il doit continuer à servir la France et à toujours la défendre. J'aime sa manière de se transformer en lion. On le sent prêt à donner le noble coup de patte pour se faire respecter. Je n'ai jamais compris comment un homme d'une envergure aussi extraordinaire que la siennei, se laissait marcher sur les pieds par quelqu'un qui ne lui arrive pas à la cheville. J'aime aussi son opposition constructive. Il ne cesse de donner des conseils avisés en économie ou en politique étrangère, au pouvoir actuel. Et c'est très bien qu'il le fasse, car notre pays ne doit pas sombrer. DDV doit aider à lui maintenir la tête hors de l’eau, en attendant de pouvoir lui faire faire un beau crawl…
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P
Quand la vérité éclatera au grand jour, la République vacillera.<br /> On ne peut pas impunément jouer au poker menteur !<br /> Le jour venu les Français demanderont des comptes.<br /> Rien n'est définitivement acquis avec le Peuple de France, pas même un quinquennat.
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V
Vous êtes pas le seul à regretter ce choix même si moi je n'ai jamais voté pour lui et problement que je le ferai jamais .Les mouvements sociaux et la grogne social sont difficiles à prévoir et Nicolas Sarkozy s'en rendra bientôt compte .
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M
Face au Président de la République, Dominique de Villepin doit se battre, doit démonter tous les mensonges,devant des millions de Français hier soir, du Président de notre République. J'ai voté pour Nicolas Sarkozy, je le regrette. J'ai soutenu le candidat Sarkozy, car le chef de file des Villepinistes, Dominique de Villepin l'a soutenu. C'est une erreur, une grave erreur.
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M
au cire p..ompes : il y a proverbe arabe qui dit qu'il n'y que les p.... qui parlent d'honneur !
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