Dominique de Villepin estime être un faux coupable et dit qu'il "ira jusqu'au bout car les Français doivent savoir!"
Le journal le Monde informe ses lecteurs qu’à la veille de son audition, Dominique de Villepin a adressé, aux juges d’instruction de « l’affaire Clearstream », "un dossier de 75 pages pour faire le point sur de nombreuses questions" pour « expliquer notamment qu'il avait informé à l'été 2004 Jean-Pierre Raffarin et Jacques Chirac de ses initiatives aujourd'hui contestées. »
"J'ai voulu expliquer très clairement les modalités de gestion de cette affaire Clearstream pour montrer que dans cette affaire, l'Etat avait failli", a-t-il dit à l'émission "Questions d'info", sur LCP et France info.
« En juillet 2004, lorsqu'étant ministre de l'Intérieur il a demandé à la DST des vérifications sur les listings de comptes bancaires qui semblaient compromettre Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin dit avoir prévenu le Premier ministre d'alors et le président de la République. »
"Comme ministre des Affaires étrangères, j'ai saisi (en janvier 2004-NDLR) une personne compétente, M. Rondot, qui n'a pas été en mesure de m'apporter les éléments de réponse", a-t-il raconté. »
"Comme ministre de l'Intérieur, j'ai saisi la DST (en juillet 2004-NDLR) en accord avec le Premier ministre et le président de la République, j'ai rendu compte et au Premier ministre et au président de la République de l'évolution des vérifications administratives qui étaient engagées", a poursuivi Dominique de Villepin.
"J'apporte des éléments nouveaux, beaucoup d'éléments nouveaux, (...) sur la façon dont cette affaire s'est déroulée qui montrent que j'ai agi de façon irréprochable dans le cadre du service de l'Etat", a-t-il ajouté.
"J'irai jusqu'au bout de cette affaire Clearstream, parce que j'estime que les Français doivent savoir. (...) Je serai blanchi par ce dossier, je l'espère sur le plan judiciaire et en tout état de cause par l'Histoire. Je suis un faux coupable", déclare-t-il.
Source: Le Monde