Quand la cour imagine, à tort espérons-le, ce qui pourrait faire plaisir au prince...
Vous l’avez bien souligné, chers amis blogueurs, sur la trentaine de personnalités françaises attaquées dans le réquisitoire publié par le Rwanda, c’est le nom de Dominique de Villepin qui a instantanément été retenu puis mis en exergue par nos médias... Bizarre, comme c’est bizarre ! Leur manquerait-il donc à ce point ou la cour, comme cela a souvent été le cas au cours de l’Histoire, souhaiterait-elle, sans même en avoir conscience, participer à faire plaisir au prince ? Enfin, c’est seulement ce qu’elle pense cette cour, car loin de nous l’idée d’imaginer que les représentants actuels de la France n’auraient pas immédiatement compris que c’est justement de la France dont il s’agit, ici, et nullement d’un directeur de cabinet. Souvenons- nous en effet, qu’à l’époque, Dominique de Villepin était simplement le directeur de cabinet du ministre des affaires étrangères. Quelle idée d’orienter ainsi la lumière des projecteurs sur un directeur de cabinet ! Les journalistes ont bien de la chance que le ridicule ne tue pas...
Extrait du journal le Monde « Officiellement, le rapport Mucyo n'avait pas été transmis, mercredi 6 août au matin, aux autorités françaises. Dans les milieux diplomatiques, on estimait ses conclusions "pas très nouvelles et peu convaincantes" et l'on voulait croire que l'initiative de Kigali n'était pas de nature à contrarier le réchauffement des relations bilatérales, net depuis l'élection de Nicolas Sarkozy. Et d'insister sur le fait que les personnalités françaises visées appartiennent toutes "au passé". »
Mais au-delà de cette question, rappelons, pour mémoire, que la commission d’enquête parlementaire dirigée par Paul Quilès en 1998, avait conclu que la France ne détenait aucune responsabilité dans le génocide qui avait eu lieu au Rwanda en 1994.
Face à ce qui apparait comme une attaque contre la France, au travers de la mise en cause de nombre de personnalités qui occupaient à l’époque des postes administratifs ou politiques, le monde journalistique mais aussi les malins qui, d'aventure, souhaiteraient exploiter cette opération ubuesque visant à salir la France, seraient bien inspirés de mesurer la portée de leurs comportements et de leurs réactions. Soyons solidaires des personnalités attaquées qu’elles soient de droite ou de gauche car là n’est pas la question ; les Français l’auront déjà bien compris.
Rwanda: le complot antifrançais
François Darras / Samedi 19 Novembre 2005 article publié par Marianne :
"La France complice du génocide des Tutsis' : cette accusation empoisonne la politique étrangère française depuis onze ans. Dans une enquête approfondie, Pierre Péan montre, documents à l'appui, comment le chef des rebelles du Front patriotique rwandais a manipulé l'opinion publique mondiale et une partie de la gauche française.
Ainsi, le chef d'Etat aurait monté de toutes pièces un véritable complot visant à accuser la France de complicité avec les génocidaires hutus, parce que Paris avait poussé les deux parties à trouver une solution politique. Le dictateur a trouvé en France des relais naïfs ou complices, mais efficaces, parmi les hommes politiques (Michel Rocard, Bernard Kouchner, François Léotard...), les intellectuels, des associations droits-de-rhommistes, la plupart des médias et certaines mouvances religieuses ( Golias, l'Eglise réformée de France) [...]
Péan démonte ainsi le grand mensonge colporté par une certaine gauche française, prompte à emboucher les trompettes de la culpabilité coloniale. Son ouvrage n'est pas un livre d'histoire. Mais il permet à l'histoire de s'écrire, ce qui nécessite de s'émanciper de l'émotion et de l'idéologie. Au moment où se diffuse une théorie fumeuse amalgamant l'esclavage, le colonialisme et les politiques françaises dans les banlieues, en Afrique et au Maghreb, le livre de Péan est une oeuvre de salubrité publique"
Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs; Mille et Une Nuits »
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