Retour sur le Grand Journal
Quelques extraits d'une intervention média que nous avons trouvé très riche, car elle permet de saisir encore un peu plus ce qui guide Dominique de Villepin.
« Il y a la mauvaise solitude. C’est cette solitude qui est créée par toutes sortes d’écrans, toutes sortes de remparts; toutes sortes de cour qui finalement nous écarte de nous-mêmes, nous écarte de la bonne décision et nous revoie une image parfois flatteuse, trop flatteuse qui crée l’ivresse »
« On sait souvent que les paroles cajoleuses en politique cachent une absence d’esprit critique. Or, on a besoin de critiques. On a besoin de propositions. On a besoin d’une certaine rugosité, d’une âpreté du contact et du dialogue »
Michel Denisot : Quand vous parlez des armées, vous dites « nous ».
Réponse de Dominique de Villepin : « C’est « Nous » la France. C’est nous tous. C’est notre histoire. Nous venons de là et nous sommes dans une partie essentielle de notre histoire où les grands idéaux sont défendus ; les grandes aspirations ; la liberté ; l’égalité ; le mérite qui trouve son apogée dans cette époque napoléonienne. Donc, c’est notre identité qui se constitue dans cette période, d’où l’intérêt de revisiter [...] C’est un formidable laboratoire pour essayer de faire mieux aujourd’hui et demain. »
« Je pense, contrairement à certains, que nous sommes dans une crise de gravité exceptionnelle, à la fois conjoncturelle et structurelle et que dans cette période, il faut s’appliquer à soi-même les principes qui font l’histoire de la République. C’est l’exigence de rassemblement et l’exigence d’apport constructif ; c’est l’état d’esprit qui est le mien mais ça ne me conduit en rien à renier mes convictions, en rien à retirer en quoi que ce soit la liberté qui est la mienne ; parce que c’est mon privilège. »
« Je le dis clairement : oui, je n’écarte pas, je n’écarte pas une élection. D’abord parce que j’ai le plus grand respect pour une élection, et puis je suis profondément attaché à la vie de notre pays. »