Dominique de Villepin à Bern

Publié le par L'équipe du Blog

Merci à Mathilde de nous permettre de disposer de l'intervention de Dominique de Villepin dans le journal télévisé de la chaine suisse Tsr : 

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&bcid=563578#page=search;vid=8758821


Vous pouvez retrouver "Thé ou café" dans notre espace Dailymotion. C'était un entretien très chaleureux où il a, entre-autre, évoqué son enfance.


Un très bel article signé Luc Marck, paru dans le journal "Alsace",  nous est envoyé par Mathilde:

Conférence Dominique de Villepin et « les voleurs de feu » 

A l’exposition Action painting, à la fondation Beyeler, devant une toile d’Ernest Wilhelm

Lundi soir, 18 h 15, dans l’aula de l’université de Bâle, Dominique de Villepin était à la tribune de la Société d’études françaises.

Ce jour-là, de l’autre côté du Rhin, l’UMP vient d’envoyer salve sur salve sur l’ancien Premier ministre, coupable d’avoir signé, avec Ségolène Royal et François Bayrou notamment, un appel à la « vigilance républicaine ». Une machine de guerre anti-Sarkozy, dénoncent ses anciens (?) amis. Lui, pendant ce temps, vient de s’offrir une escapade à la fondation Beyeler et, là, s’apprête, loin du tumulte parisien, à disserter sur « Poésie et pouvoir — pouvoirs de la poésie »… Un one-man show de plus d’une heure, dans un silence de cathédrale, dont il sera difficile de discerner ce qu’il révèle de la fascination pour l’animal politique ou de l’admiration pour la démonstration. Celle, d’abord, d’une érudition époustouflante, servie par la virtuosité du tribun. Dans sa fresque lyrique, l’invité de ce lundi bâlois d’après carnaval, a convoqué le ban et l’arrière-ban des « voleurs de feu », comme, à la suite de Rimbaud, il appelle les poètes. Ceux dont étaient peuplées ses nuits sans sommeil, alors qu’il logeait au 57, rue de Varenne, et qui reviennent border les pages d’« Hôtel de l’insomnie » (Éditions Plon- janvier 2008), son dernier ouvrage. Entre autres, dans le désordre et toutes époques confondues : Apollinaire, Baudelaire, Lorca, Eschyle, Pessoa, Glissant, Césaire, Villon, Neruda, Kerouac, Char…

« Un monde à reconstruire »

De son livre, succession d’évocations sans lien entre elles comme les nuits sont mondes toujours réinventés, l’orateur emprunte souvent le matériau de l’éternelle confrontation, à laquelle il invite son public, entre le poète et l’homme de pouvoir.
Y compris quand le pouvoir est celui de l’extermination. « Comment s’exprimer dans la langue du bourreau ? » s’interroge-t-il avec Paul Celan, témoin tragique du « naufrage de l’humanité » que furent les camps nazis ? « Nous vivons dans un monde à reconstruire », constate de Villepin, confiant dans l’architecture du langage inspiré pour inventer « un nouveau rapport humain, capable de se tourner vers l’autre, pour lui donner le statut de frère humain ».
Mais, quel dommage que le conférencier ne se soit pas impliqué, livré davantage lui-même, se contentant de se glisser derrière (ou à côté de) la silhouette des géants qu’il affecte, à l’occasion, de considérer comme ses amis, ses (vrais ?) compagnons, et, à coup sûr, ses nocturnes familiers ! Au (x) reproche (s), il répond quelque part, par l’éloge de la sécheresse, de l’ascèse, du silence maîtrisé. Un silence dont il vient de révéler, et l’actualité le lui rappelle assez, qu’il sait en sortir. Parce que, pense-t-il, « la poésie et la politique ont ceci de commun qu’elles veulent changer la vie ».
Luc Marck

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"Le duende" ou le feu de la création, le mystère des farfadets et des gnômes, l'âme créatrice, qui a donné le jour au flamenco où l'âme des gitans et des espagnols fait écho au "blues" portugais, le "fado" et à tous les blues du monde entier, l'âme d'Hendrix s'échappait des rifs de sa guitare ... Le feu sorcier auquel je crois ... l'indéfinissable qui procède du divin ... Le feu, soit la Lumière, soit E = MC2, ce qu'Einstein avait découvert sans le savoir, ce qui existait dans "la petite boîte" avant le Big-Bang, l'énergie vitale et créatrice, qui nous habite, qui a une masse, une vitesse, est palpable et qui nous survit au-delà de la mort ... Notre âme, la lumière ou le feu, c'est pareil, ou la conscience du monde qui nous transcende ... "Ce que" toutes les religions appellent D... n'est ni un homme ni une femme mais une conscience qui pense, "l'âme créatrice", le feu, la Lumière, qui nous habite qu'Einstein a découvert alors qu'il était athée ... Et moi, je ne prêche pour aucune église, je n'ai aucune couleurs politiques, je n'appartiens à aucune secte ou société secrète, à aucun sous-système, je ne crois qu'au feu de la création, au "duende" ...<br /> <br /> Jocelyne
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I
"Le duende" est le feu ... Il est l'aliment de l'infiniment grand, qui brûle en nous et en toute chose ... Qu'il soit "celui" de Federico Garcia Lorca, qui vient hanter, à travers don Quichotte et Sancho, les plaines d'Espagne ou bien "celui" d'Italo Calvino, au travers des personnages du "Chevalier inexistant", qui s'agitent comme des marionnettes siciliennes, ce qui leur tient lieu de fil, c'est une secrète angoisse ... Le poète abolit les frontières ... C'est "un voleur de feu" ... Et nul ne peut le lui dérober car le poète est l'aliment du feu ... Il est le feu ... Il habite l'Univers et vice versa ... Nous transcende ... "le duende" ...<br /> <br /> Jocelyne
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P
VICTOR HUGO AVAIT DECRIT NICOLAS SARKOZY!<br /> <br /> Je vous livre pour l'amour de la culture littéraire ce texte de Victor Hugo dans lequel je suis sûr que beaucoup de lecteurs vont reconnaître quelqu'un de connu de nos jours.<br /> <br /> La plume est incisive, claire, précise. La description du "petit homme" parvenu est imparable. <br /> <br /> Le talent de Victor Hugo et son ironie mordante vont vous ravir.<br /> <br /> Je crois que ce type de texte ferait rire aux éclats Dominique de Villepin s'il lui arrive.<br /> <br /> Bonne lecture dans la bonne humeur<br /> <br /> ---------------------------------------------<br /> ENTRETIEN AVEC VICTOR HUGO<br /> <br /> Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?<br /> <br /> Victor Hugo : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.<br /> <br /> Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?<br /> <br /> Victor Hugo : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier… On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent…Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès.<br /> <br /> Que penser de cette fascination pour les hommes d’affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?<br /> <br /> Victor Hugo : Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte…Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte…une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme… C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie.<br /> <br /> Et la liberté de la presse dans tout çà ?<br /> <br /> Victor Hugo (pouffant de rire): Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?<br /> _______________________________________<br /> *Toutes les réponses de Victor Hugo proviennent de son ouvrage « Napoléon le Petit », le pamphlet républicain contre Napoléon III
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M
...et pour nos poétesses, une petite page musicale...un peu de douceur dans ce monde de brutes !....mais surtout pour les villepinistes facécieux....surprise<br /> <br /> http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=138435215<br /> <br /> repris sur "europe1" la radio de son frère..donc !!!<br /> <br /> ////////////<br /> Si tu reviens, j'annule tout" : facétieuse, la chanteuse Jeanne Cherhal a posté sur son site Myspace une chanson inédite dont le refrain est inspiré d'un SMS que, selon le site du Nouvel Observateur, Nicolas Sarkozy aurait adressé à son ex-épouse Cécilia peu avant son mariage avec la chanteuse Carla Bruni. "Jeanne s'est réveillée un matin avec cette phrase en tête. De là est venue une musique", explique son manager Héloïse Martins, surprise et gênée par l'engouement suscité par la chanson chez les internautes. <br /> <br /> Le titre intitulé "Si tu reviens" a déjà été écouté 66.000 fois et est illustré d'une photo de la chanteuse drapée dans un drapeau tricolore. "Si tu reviens, j'annule tout, nos écarts de langage, nos colères, nos passions de passage", chante la jeune femme. "Elle voulait juste s'amuser sur son Myspace, espace de liberté. C'était pour rigoler entre amis, pas pour faire de la promotion", souligne Héloïse Martins. "La chanson n'évoque pas le couple présidentiel. C'est une chanson globale sur la rupture", argumente le manager. "Nous ne voulons pas être au centre d'une polémique." Le chef de l'Etat a déposé le 7 février une plainte pour "faux" contre le nouvelobs.com..////////////////
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M
Je viens d'attraper au vol une info sur Europe 1 : Dominique de Villepin serait après les infos de 18 heures l'invité de Guillaume Durand !
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