Dominique de Villepin a annoncé avoir demandé aux magistrats une confrontation avec tous les acteurs du dossier Clearstream
Chez Michel Field, Dominique de Villepin a annoncé avoir demandé aux magistrats une confrontation avec tous les acteurs du dossier Clearstream.
Voici quelques petits extraits de l’entretien accordé hier, par Dominique de Villepin à Michel Field, dans l’émission Oui-Non sur LCI.
DDV : L’opposition a ses propres soucis et ses propres divisions. Ce que je dis moi, est extrêmement simple : nous avons des défis économiques et sociaux sans précédent, et il nous faut relever ces défis. Ne nous divertissons pas de cette tâche. Pourquoi se diviser sur la politique étrangère à l'heure où il y a un large consensus en France? Pourquoi se diviser sur la question de l’immigration alors qu’on est tous d’accord pour lutter contre l’immigration illégale, et par contre pour respecter la tradition française dans le cadre d’une grande politique européenne d’immigration? Pourquoi nous diviser sur les institutions, alors que nous avons des institutions qui marchent et qu’il suffit de savoir les faire vivre à l’aune des personnalités qui sont aujourd’hui en charge de la responsabilité?
MF : Il y a la tentation de se disperser sur l’accessoire, pour l’instant.
DDV : Oui, il y a la tentation peut-être de se détourner de l’essentiel. L’essentiel, c’est comment fait-on pour donner toutes les chances à la France dans la mondialisation (…)
…..
DDV : (…) Ses collaborateurs (de Nicolas Sarkozy) ont tendance à prendre parfois plus de place qu’il ne faudrait. Ma conviction, c’est que la responsabilité et la légitimité, c’est le chef du gouvernement et ses ministres ; c’est à eux de mettre en œuvre la politique définie par le Président de la République en liaison avec le Premier ministre. Donc, je crois qu’il faut vivre selon notre règle politique ; selon notre règle démocratique.
(…)
MF : On a appris que le général Rondot serait devant les juges vendredi. Vous craignez cette audition ?
DDV : Pas du tout. Moi je souhaite, au contraire, que toute la lumière puisse être faite rapidement sur ce dossier. Moi-même, je serai amené à rencontrer les magistrats le 11 octobre.
MF : Vous dites que ce n’est pas un complot mais ça y ressemble. Si on écoute vos propos, ça y ressemble.
DDV : Non. Ce qui ressemble et ce qui est à mon avis la vérité, c’est une erreur d’interprétation. On est parti sur l’idée d’une thèse politique, d’une affaire politique, d’une rivalité politique entre des responsables (…) Je crois qu’il y a maldonne dans ce dossier. Je souhaite pour ma part que chacun puisse s’expliquer dans ce dossier. J’ai demandé, d’ailleurs, aux magistrats, les confrontations les plus rapides possibles avec les différents acteurs. Je veux que toute la lumière soit faite, et je souhaite que chacun puisse rester à sa place dans une explication en évitant d’impressionner l’action de la Justice comme l’action des autorités administratives.