Le JDD: "Suspense autour de Villepin"

Publié le par L'équipe du blog

L'avenir judiciaire de Dominique de Villepin est plus que jamais, ces jours-ci, au coeur d'intenses spéculations. Les juges d'Huy et Pons, qui ont achevé l'instruction de l'affaire Clearstream depuis le 22 février, auraient la ferme intention de renvoyer l'ancien Premier ministre devant le tribunal correctionnel, assurent plusieurs sources proches du dossier [...] Or, selon ces mêmes sources, le parquet de Paris n'a -pour sa part- jamais été convaincu qu'il existait des charges suffisantes pour renvoyer devant un tribunal l'ancien homme de confiance de Jacques Chirac.

La suite sur le site du JDD.

Publié dans L'affaire Clearstream

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V
Actuellement, on peut, semble t'il, consulter librement les articles de Mediapart car le journal fait une nouvelle opération pour recruter des abonnés. Ceci dit, dans cet article, je suis un peu gênée par le reproche d'ordre moral fait à DV dans la mesure où les demandes qu'il a formulées auprès des services compétents, paraissaient tout à fait légitimes. Et pour le reste, tout repose sur les élucubrations de J.L. Gergorin.
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N
Clearstream: comment l'enquête a été menée à sens unique<br /> Par Fabrice Lhomme - Mediapart.fr<br /> <br /> Hors norme, l'affaire Clearstream l'aura été jusqu'au bout. Alors que les milieux politiques et judiciaires bruissent de rumeurs dans l'attente des réquisitions du procureur de Paris, chargé de régler ce dossier unique en son genre, des voix se font déjà entendre pour stigmatiser une instruction «tronquée», voire «confisquée».<br /> Jusqu'alors contenue, la colère de certaines parties civiles pourrait trouver un théâtre idéal pour s'exprimer : le tribunal correctionnel de Paris, où la plus extraordinaire affaire de dénonciation calomnieuse jamais instruite devrait trouver son épilogue. Car il ne semble faire guère de doute, quelles que soient les réquisitions du parquet, que les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ordonneront le renvoi devant le tribunal correctionnel des personnes poursuivies dans la procédure.<br /> Sans attendre ce procès, qui devrait se tenir l'an prochain, les flèches à destination des magistrats instructeurs se multiplient. Ces derniers qui, tenus au secret de l'instruction, ne peuvent répondre aux critiques dont ils sont l'objet, sont désormais ouvertement accusés d'avoir mené une enquête orientée. Leur instruction n'aurait poursuivi qu'un dessein : confondre Dominique de Villepin.<br /> De fait, un examen minutieux de la procédure atteste que, depuis la découverte des fameuses notes et carnets du général Philippe Rondot – suivie des déclarations du militaire –, au printemps 2006, l'enquête s'est totalement focalisée sur la mise en cause de l'ex-premier ministre, suspecté d'être l'instigateur d'une manipulation d'Etat destinée à déstabiliser Nicolas Sarkozy. Pour parvenir à leurs fins, les juges n'ont pas lésiné sur les moyens, délaissant les autres dossiers dont ils sont saisis, mobilisant en permanence de nombreux policiers, multipliant les (coûteuses) expertises...<br /> En axant toutes leurs investigations sur ce postulat, les deux magistrats ont pris le risque d'essuyer un double échec. Le premier est lié au sort de Dominique de Villepin. Ces derniers mois, plusieurs journaux, au premier rang desquels Mediapart, ont souligné la fragilité des charges retenues contre « DDV ».<br /> <br /> Une enquête bancale<br /> A la Chancellerie, à Matignon et même à l'Elysée, les analyses convergent : juridiquement, l'enquête n'aurait pas rapporté la preuve de la participation de Dominique de Villepin aux faits délictueux qui lui sont reprochés. Et ce, même si le comportement de l'ancien locataire de Matignon dans cette affaire est apparu pour le moins critiquable – c'est un euphémisme. Mais la morale et le droit ne font pas toujours bon ménage...<br /> Si Villepin devait être blanchi par le parquet, et a fortiori relaxé par le tribunal, il s'agirait d'un camouflet pour les magistrats instructeurs. Certes, en théorie, les deux juges pourraient accorder eux-mêmes un non-lieu à DDV, mais ils se placeraient en contradiction totale avec la logique de leur propre instruction.<br /> Corollaire du premier, le second échec, qui lui est déjà entériné, a trait aux parties civiles. Obnubilés par la mise en cause de l'ancien premier ministre, les deux juges semblent s'être totalement désintéressés de leur sort, à une notable exception près, Nicolas Sarkozy. Et pour cause : convaincus que la remise à Renaud Van Ruymbeke de faux listings avait pour objet principal, voire unique, de déstabiliser l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont paru estimer que la présence d'autres personnalités dans les listings trafiqués était secondaire, voire sans intérêt.<br /> Pourtant, l'enquête a établi que le nom de Nicolas Sarkozy – désigné sous les patronymes Stéphane Bocsa et Paul de Nagy – n'apparaissait pas sur les premiers listings communiqués au juge Van Ruymbeke...<br /> Pour prendre la mesure de cette enquête pour le moins bancale, quelques chiffres : au total, 228 personnes (physiques ou morales) ont été accusées, via des listings falsifiés, de détenir des comptes occultes chez Clearstream, une chambre de compensation luxembourgeoise. Trente-huit se sont constituées partie civile. Parmi elles, des politiques, des industriels, des avocats, des policiers...<br /> Huit seulement ont été interrogées – de manière sommaire – par les juges. Parmi elles, les quatre anciens ministres faussement accusés (Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin), un responsable policier, Bernard Squarcini, un magistrat, Gilbert Flam, ou encore l'ancien directeur de la rédaction du Monde, désormais président de Mediapart, Edwy Plenel...<br /> Les autres ont dû se contenter, au mieux, de justifier leurs plaintes devant la police. Sur ces trente-huit personnes, une seule donc – Nicolas Sarkozy – semble avoir retenu l'attention des juges, pour les raisons évoquées précédemment. De sorte que, au-delà du sort qui sera réservé à Dominique de Villepin, les autres parties civiles ont le sentiment d'avoir été doublement victimes : d'une dénonciation calomnieuse d'abord, d'un déni de justice ensuite.<br /> <br /> Qui a décidé de truquer les listings?<br /> De fait, au terme de plusieurs années d'instruction, faute d'investigations, on ne sait toujours pas avec certitude pourquoi Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin, mais aussi Laurent Fabius ou bien Charles Pasqua, Patrick Ollier, Dominique Baudis, l'éditrice Odile Jacob, les avocats Allain Guilloux et Georges Kiejman, l'ancien dirigeant d'Altus, filiale du Crédit lyonnais, Jean-François Hénin, ou encore l'ex-membre de la DGSE, Alain Chouet, ont été dénoncés à la justice !<br /> Certes, le fait que figurent sur cet inventaire à la Prévert un certain nombre d'ennemis – ou considérés par lui comme tels – du fameux « Corbeau », Jean-Louis Gergorin, ouvre une piste, mais c'est bien peu que d'écrire qu'elle n'a pas été explorée à fond... D'ailleurs, l'instruction n'a pas permis d'établir avec certitude qui a décidé de truquer les listings. Imad Lahoud ? Jean-Louis Gergorin? Les deux de concert ? Ou encore un commanditaire qui les aurait manipulés ? De même, on l'a vu, on ignore à l'initiative de qui les deux patronymes censés dissimuler Nicolas Sarkozy sont (tardivement) apparus...<br /> Avocat d'Alain Madelin, Me Jean-Marc Fédida résume le sentiment général lorsqu'il déplore que «les multiples parties civiles aient été traitées comme s'il n'y en avait qu'une seule. A l'exception de Nicolas Sarkozy, aucune des personnes dénoncées calomnieusement ne saura qui, quand et pourquoi on a inscrit son nom sur une fausse liste».<br /> Ainsi, l'avocat «regrette que les juges aient refusé toutes les demandes d'actes formulées par les parties civiles». Lui aussi en bonne place sur les listings et par ailleurs avocat de DSK, Me Jean Veil estime de son côté que «le vrai scandale est que deux juges aient perdu un temps incroyable et dépensé des sommes colossales pour un dossier sans intérêt, basé sur les dénonciations délirantes d'un fou furieux».<br /> Reste maintenant à savoir pourquoi les deux magistrats ont instruit à sens unique. Pour leurs détracteurs, nombreux au pôle financier, ils ont tout simplement été manipulés, du début à la fin, par Nicolas Sarkozy.<br /> L'explication paraît pour le moins simpliste.<br /> <br /> Du sens unique à l'impasse<br /> Que l'instruction, ouverte en septembre 2004, ait connu une accélération subite début 2006, juste après que Nicolas Sarkozy se fut constitué partie civile, c'est évident. Que l'actuel président de la République ait habilement exploité l'affaire afin de se débarrasser de son rival semble tout aussi incontestable.<br /> Mais, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas Sarkozy (qui est d'abord, dans ce dossier, une victime) qui a mené les magistrats sur la piste des notes Rondot, dont l'exhumation a provoqué l'emballement de l'affaire et mis au jour le rôle trouble joué par Dominique de Villepin. Et puis, l'instruction a tout de même permis, et c'est loin d'être anecdotique, de démasquer le «corbeau» et de révéler l'existence d'enquêtes parallèles au sommet de l'Etat, jetant ainsi une lumière crue sur certaines pratiques en vigueur dans les coulisses du pouvoir.<br /> En fait, l'erreur majeure des juges, persuadés de tenir un «Watergate à la française», aura sans doute été de repousser les éléments qui ne cadraient pas avec leur démonstration. A son corps défendant, Dominique de Villepin a agi sur les deux magistrats comme un phare éblouissant – ou plutôt aveuglant. Résultat, après avoir emprunté une voie à sens unique, ils risquent maintenant d'aboutir à une impasse.<br /> <br /> URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/280508/clearstream-comment-l-enquete-a-ete-menee-a-sens-unique<br /> <br /> Liens:<br /> [1] http://www.mediapart.fr/club/blog/fabrice-lhomme<br /> [2] http://www.mediapart.fr/journal/france/210408/clearstream-la-defense-de-villepin
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L
@ Nathalie: <br /> Pourriez-vous nous faire un résumé de ce qui est dit sur cet article car je ne suis pas abonné à ce site?<br /> <br /> Merci d'avance.
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L
Noël Forgeard en garde à vue après son audition à la brigade financière de Paris<br /> <br /> http://fr.news.yahoo.com/euronews/20080528/twl-noel-forgeard-en-garde-vue-apres-son-115566a.html
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D
Zoe Valdes chez DDV<br /> <br /> http://zoevaldes.skyrock.com/5.html
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